• Article pris sur le site du Figaro magasine

     

    La colombe australienne longup à huppe est capable d'émettre un signal d'alarme en décollant afin d'avertir ses congénères de la présence d'un danger.

    Il ne cause pas. Ne pépie pas non plus. C'est un grand silencieux. Pourtant, cet oiseau sait communiquer à ses congénères la proximité d'un danger grâce au «chant» de ses ailes. Il s'agit de la colombe australienne longup à huppe, Ochyphaps lophotes . Ce pigeon à la tête et au cou gris clair légèrement bleuté possède une longue huppe noirâtre sur la nuque, qui peut être aplatie vers l'arrière ou dressée et déployée d'avant en arrière comme un éventail. L'oiseau mesure de 30 à 36 cm de longueur et est capable de décollages verticaux rapides en cas de danger.

    La colombe australienne longup à huppe.

    Mais il ne pépie pas. Lorsqu'il décolle en catastrophe, ses ailes «chantent». Du moins émettent-elles des notes différentes de celles qu'elle produit en vol normal ou en décollage de routine. Est-ce simplement le résultat mécanique de l'envol? Ou peut-on y voir un «cri» d'alarme à destination de ses congénères? Trois chercheurs de l'Australian National University estiment prouver par leurs travaux qu'il s'agit bien d'une alarme (publiés dans Current Biology). Et donc d'une communication non-verbale avec un effet comportemental sur les «receveurs» qui en l'entendant, prennent la fuite.

    Ce son est formé d'un cycle de deux notes qui revient plus ou moins vite en fonction de la fréquence de battement. En diffusant le cri d'un faucon ou le bruit d'une personne qui court et se rapproche, les scientifiques ont obtenu autant de décollages d'urgence qu'ils le voulaient. L'envol de la colombe a été filmé à grande vitesse et le son d'alarme, qui domine largement le bruit du battement d'ailes lui-même, enregistré numériquement. Lorsque les expérimentateurs ont diffusé en play-back le son devant d'autres pigeons, ceux-ci se sont envolés, montrant clairement qu'ils avaient entendu l'avertissement.

    La huitième paire de plumes

    Établir qu'un son non-vocal, instrumental, est un signal significatif d'un être vivant plutôt que simplement un effet secondaire «involontaire» d'un mouvement n'est pas si simple. Il faut pour cela démontrer que le son est causé par une structure ou un comportement issu de l'évolution, dans un but bien précis, destiné aux oreilles de ceux qui le perçoivent. On a ici besoin, non d'un animal intelligent, mais d'une évolution qui le soit.

    Ce son d'alarme pourrait être naturel et appris à chaque génération. Ce n'est pas tout à fait le cas. Car les chercheurs ont remarqué que certaines plumes des ailes du volatile étaient différentes des autres. En particulier la huitième paire de plumes, très différentes en terme de structure et de taille. C'est elle qui va vibrer au décollage d'urgence grâce à la fréquence accrue des battements d'ailes. Les ornithologues se sont amusés à neutraliser cette huitième paire de plumes. Le son aigu caractéristique de l'alarme ne se produisait plus.

     

  • Commentaires

    1
    Dimanche 17 Décembre 2017 à 18:10

    Bel article. J'aime bien votre blog. yeshappy^^cool

    2
    Dimanche 17 Décembre 2017 à 18:15

    merci beaucoup. ces message me font plaisir

    3
    Dimanche 17 Décembre 2017 à 18:16

    alors je peut vous dire que je l'aime bien aussi happy

    4
    Dimanche 17 Décembre 2017 à 18:17

    serieusement

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